Nouveau président de la Fédération des travailleurs de la pierre naturelle

Wim Nelis : « Je ne suis pas devenu président par ambition personnelle. Mais j’ai eu et j’ai toujours des idées et une vision que j’aimerais réaliser. Lorsque j’ai vu que notre fédération professionnelle avait besoin d’un nouveau président et qu’il y avait peu de candidats, j’ai répondu à la demande de Patrick Noé et j’ai accepté le mandat. »

« Je ne suis membre de la Confédération que depuis quelques années et je dois reconnaître que j’avais des doutes concernant l’utilité de cette adhésion. La crise sanitaire a totalement changé mon point de vue. Les informations que nous recevions, le lobbying, les conseils, la défense des intérêts… J’ai pris conscience de l’utilité et du potentiel d’une organisation professionnelle solide. »
« Le problème est que bon nombre de membres ne connaissent pas bien la Confédération. Nous devrions transmettre une meilleure histoire, rendre beaucoup plus claire notre valeur ajoutée. Mais pour ce faire, nous devons d’abord nous ressourcer, vérifier ce que nous pouvons offrir aux membres, comment être en mesure de mieux répondre à leurs besoins. »

« Quels sont les besoins des entrepreneurs du secteur de la pierre naturelle ? Les mêmes que ceux du reste du secteur de la construction. La pénurie de bons collaborateurs, même si sur ce point, nous devons balayer devant notre propre porte. Le secteur de la construction doit se débarrasser de cette image négative, de l’idée que nos travaux ne sont jamais terminés à temps, que nos devis ne sont pas corrects et que nous ne fournissons pas de service aux clients. Si notre image était meilleure, nous pourrions plus facilement attirer les bonnes personnes. »

« Comme pour les autres entrepreneurs, la sécurité et l’environnement représentent un défi pour nous aussi. En ce qui concerne la sécurité, notre profession est confrontée au problème de la poussière de quartz nocive qui se libère lors du sciage, du meulage et du perçage. Concernant l’environnement, nous devons notamment considérer la grande consommation d’eau qu’exige le travail de la pierre naturelle. La réglementation exige que l’eau soit purifiée, mais je ne suis pas convaincu que tout le monde procède avec le même soin. Nous devons être plus durables pour notre planète, réfléchir à long terme. »

« Ce sont tous des points sur lesquels nos entrepreneurs ont besoin de soutien. Mais une nouvelle dynamique en la matière s’est développée au sein de notre fédération professionnelle. Dans ce cadre, je tiens à remercier nos nouveaux membres du conseil d’administration, qui ont contribué à sa mise en œuvre. »
« Prenons l’exemple de la charte que nous élaborons pour les cuisinistes. Elle porte plus particulièrement sur la production de plans de travail. L’une des problématiques est là aussi la protection des travailleurs contre la poussière créée lors du traitement de la pierre. »

Wim Nelis : « Mais j’estime que cela doit venir des entrepreneurs eux-mêmes. Je considère que mon rôle est d’impliquer nos membres. Nous sommes donc en train de visiter toutes les entreprises de notre secteur afin d’éclaircir les questions, et l’an prochain, nous comptons organiser des roadshows. Nous allons davantage nous rendre dans les entreprises et leur expliquer ce que nous offrons en termes de conseils, de formation, etc. Nous allons essayer d’accroître la visibilité de la Confédération et de notre fédération professionnelle, et de collaborer avec nos membres sur des questions telles que la sécurité, l’environnement, la durabilité et l’image. Je suis en effet persuadé que les entreprises qui ne seront pas attentives à ces questions à l’avenir seront perdantes à long terme. »

Cet article est paru dans Bouwbedrijf (Construction), une publication de la Confederatie Bouw (Confédération Construction)